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  • Tant de pognon, pour quel résultat ?

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    Arrosés par le FMI, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée. Des millions (les montants indiqués dans les docs du FMI sont en SDR avec 1 dollar = 0.669145 SDR ). Apparemment, le fric n'est pas particulièrement allé dans les systèmes de santé.

    Par contre, on déforeste.

  • Tout pour soi

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    De l'excellent roman les âmes noires de Gioacchino Criaco, chez Métailié.

    Les anciens gardiens de chèvres aimaient le loup et le considéraient comme un compagnon et un ami fidèle, contrairement aux bergers modernes qui ne voient en lui qu'un prédateur famélique, qui le poursuivent à coup de cartouches, de pièges et d'appâts empoisonnés. Par égoïsme, ils pleurent la perte de troupeaux entiers parce qu'ils ont voulu sauver quelques têtes.

    L'ancien berger ne se considérait pas comme le propriétaire exclusif du troupeau, il savait qu'il avait un associé invisible et que le loup lui-même se considérait comme tel. Les chiens de troupeau ne sont arrivés dans les bergeries de l'Aspromonte qu'avec les temps modernes, autrefois ce n'était pas comme ça.

    Le loup de Calabre, contrairement à ce que l'on croyait, ne chassait pas en meute. C'était un animal effacé et solitaire qui ne s'unissait aux autres que pour hurler et se reproduire. Chaque fauve se choisissait un pâturage, un troupeau, un berger, et s'y intégrait.

    Il suivait le troupeau dans les alpages et faisait fuir les renards, dangereux pour les nouveaux-nés, et les aigles qui descendaient après de nombreux tournoiements. Il chassait le sanglier et dévorait ses petits quiétaient une calamité pour les pâturages.

    Il calmait sa faim de temps à autre en mangeant une chèvre. Il attendait les bêtes dans la prairie et n'en fauchait qu'une seule, en ayant soin de toujours choisir la plus vieille et la plus mal en point. Il contribuait à la sélection naturelle en permettant la survie des meilleures bêtes. Les animaux perdus étaient vite remplacés par des nouveaux-nés. Du temps où il n'y avait pas encore de vétérinaires, on pouvait voir dans l'Aspromonte les plus splendides troupeaux.

    Le berger d'aujourd'hui veut tout pour lui, et donc les bêtes vieilles et malades à écarter finissent dans des boucheries et dans l'estomac de clients imbéciles.

    Les loups, traqués, sont contraints de chasser en bande et de faire le tour des bergeries. S'ils réussissent à en violer une ou à trouver un troupeau sans surveillance, le berger se retrouve sans troupeau, et pour avoir voulu sauver vingt têtes, il en a perdu mille.