Travail, rapports de forces et nouvelles technologies
Qui sont les quasi-esclaves qui ont fabriqué votre gadget branché (je dis "votre" car je n'ai à peu près aucun des gadgets qu'on nous vante, et certainement pas de iTruc ) ?
Ils ont des conditions de travail que nous ne tiendrions pas une journée. ALORS AMUSONS-NOUS. PROFITONS. La suite est citations d'un article bien intéressant, avec lien en fin de billet :
" Tant qu’on ne se rendra pas compte qu’Apple est comme Monsanto, que Google est à l’image de Novartis, que l’apologie d’une firme est la pratique narrative la plus toxique qui existe, qu’il s’agisse de Google, de Fiat, de Facebook, de Disney ou de Nestlé… tant qu’on ne se rendra pas compte de cela, nous resterons pris dans la Toile comme dans un filet. "
(...)
(Autre approche relative au "travail" :) " Sur Facebook, tu fais du travail. Tu ne t’en rends pas compte, mais tu travailles. Tu travailles sans être payé. Ce sont d’autres qui se font de l’argent avec ton travail. [...] Sur Facebook, ton travail est tout entier surtravail, parce qu’il n’est pas payé. Zuckerberg chaque jour vend ton surtravail, c’est à dire qu’il vend ta vie (les données sensibles, les caractéristiques de ta navigation, etc.) et tes relations, et gagne quotidiennement pas mal de millions de dollars grâce à elles. Parce que lui est propriétaire du moyen de production, toi non. " (Il te vole.)
(...)
"Déjà, se rendre compte que notre rapport avec les choses n’est ni neutre ni innocent, y débusquer l’idéologie, découvrir le fétichisme de la marchandise, est une conquête : nous serons peut-être cocus de toute façon, mais au moins pas cocus et contents. Le mal demeure, mais pas l’escroquerie de se sentir libres dans un cadre où nous sommes exploités. Trouver toujours les dispositifs qui nous assujettissent, et les décrire en essayant de concevoir le moyen de les mettre en crise."
Tout ça est extrait de Fétichisme de la marchandise digitale et exploitation cachée : les cas Amazon et Apple (lien vu sur le blog de M'sieur Quadruppani)