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La simplicité des choses, ou le meilleur moyen de dire une connerie

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Une interviewée, à propos du mouvement étudiant québécois contre l'augmentation des frais scolaires (et pour la gratuité des études) disait qu'il n'y a rien de gratuit.

On voit là une (triste) confusion entre la "gratuité" et le fait de ne pas payer directement un service.

Evidemment, quand les étudiants ne payent pas directement leurs études, c'est que la collectivité prend les frais en charge. Il s'agit d'un choix politique, et pas simplement d'une question de "gratuité" abstraite, et ceux qui en bénéficient doivent en être rendus conscients.

On dirait bien que l'école ne nous apprend pas ces importantes finesses.

L'approche simpliste (induite par l'usage de mots qui sont en eux-même, par nature, simplificateurs) ne suffit pas à comprendre un système plus fin. 

Dans le même ordre d'idée, mais en plus lamentable, Jean-Claude Trichet, célèbre ex-directeur de la BCE, a répété à plusieurs reprises qu'on ne doit pas dépenser plus qu'on ne gagne.

Vu du côté le plus simplet de la logique, c'est évident... mais cela impose donc qu'il faut interdire le crédit, puisqu'au moment où l'on paye grâce à un emprunt, on dépense plus qu'on ne gagne...

Entendre ça de la bouche d'un (prétendu) banquier...

D'un autre côté, supprimer le crédit pourrait être un moyen intéressant - radical et irréaliste, mais il faut bien rigoler un peu - de sortir de le folie néolibérale que nous traversons. Mr Trichet vient de nous donner une piste, mais il n'est pas sûr que le système financiaro-maffieux apprécie.

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