Les Suisses ont remis en question la Sainte Liberté de circulation entre l'Europe et la Confédération. Parmi les raisons, qui incluent du pur et simple racisme - ne l'oublions pas - il y a aussi le refus que des salariés à bas coût ne viennent influencer le marché suisse du travail, en induisant une baisse des salaires et des prestations sociales.
Le patronat Suisse et ses larbins sont d'ailleurs choqués par ce refus, et nos huiles européennes aussi. Quel hasard.
L'objectif affiché de cette compétition entre salariés est de conduire à la baisse des prix grace à la baisse des "coûts" de production.
Malheureusement, ce qu'économise le consommateur par la baisse des prix sur son paquet de nouilles, il le perd illico en tant que salarié par la stagnation/baisse des salaires et la diminution des prestations sociales.
Les propagandistes de l'Europe-qui-nous-sauvera-de-la-mort ont beau jeu de parler d'enfermement, de protectionnisme stupide.
Ces larbins médiatiques ne risquent rien.
Pendant ce temps, la société toute entière PERD en progrès social.
Elle PERD en santé (bientôt réservée à qui peut se la payer),
Elle PERD en liberté (réduite au choix de la marque de yaourt),
Elle PERD même en REVENUS. Le peu que gagne en plus celui qui fuit son pays pour chercher ailleurs est "compensé" par ce que PERDENT ceux du pays qui acceuille.
Mais elle gagne quelques centimes sur son paquet de nouilles.
La belle affaire.