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l'idéalisme, indispensable et dangereux...

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Comment reconnaît-on un(e) idéaliste ?

C'est une personne qui a des idées sur la façon dont le monde, la réalité, devrait se passer, pour soi et pour les autres...

... autant dire que cela concerne à peu près tout le monde, à part peut-être les "fous" et certains mystiques - même si eux aussi ont souvent des idéaux très personnels du genre "pureté de l'âme" etc.

L'affaire se complique sérieusement lorsqu'on place notre idéal face à ce qui se passe dans la "réalité," dans le monde, et comment ce monde peut changer sans prévenir, ou donner l'impression de NE PAS changer, etc.

Disons qu'il y a plusieurs degrés d'idéalisme, que l'on pourrait classer en fonction de leurs niveaux de... réalisme.

Par exemple, si l'idéal recherché dans les années (19)60 était d'avoir un boulot pépère dans l'administration, une maison, une bagnole, des gosses etc., et bien disons qu'à l'époque cet idéal était relativement accessible, du moins dans les pays "riches."

Si l'idéal recherché est un changement complet de civilisation, où les humains feront rien qu'à être tous heureux... alors la mise en pratique est autrement plus difficile, sinon impossible à atteindre, du moins dans l'espace d'une vie...

Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir d'idéal, mais de se rendre compte qu'il s'agit de constructions mentales. Nous voudrions une vie parfaite, un monde parfait, mais ils ne le sont pas... parce que notre cerveau si génial permet A LA FOIS d'imaginer un monde meilleur, ET de toujours trouver un détail qui cloche, un problème pas résolu...

Et ces détails qui clochent, ces problèmes pas résolus existent bien. La réalité est dans les détails.

En conséquence, on peut continuer à "apporter" à ce monde, ce n'est pas incompatible, mais en gardant à l'esprit que nous ne sommes qu'une goutte d'eau, utile, mais modeste. "On fait ce qu'on peut." Sans quoi, notre idéal, qui ne peut trouver son expression absolue et définitive dans la réalité, conduit à de la frustration... et cette frustration continuelle mène à... la dépression. A force d'attendre quelque chose, qui ne peut pas arriver, on finit par craquer. "De toute façon je suis incapable..." "Il n'y a rien à faire..."

Un certain Wendell Johnson a décrit cette maladie, qu'il appele l'IFD :
De l'Idéalisme, construction mentale idéale...
à la Frustration, de ne pouvoir atteindre cet idéal...
à la Dépression, suite à cette pression continuelle de frustration.

Or tout ceci est basé sur des constructions mentales. On se "défonce" pour correspondre à/atteindre un idéal irréaliste.
On peut en pourchasser un, voire plusieurs, mais il faut les "tenir à leur place" dans notre cerveau, sans quoi ils peuvent nous griller...

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