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Méta-terroristes
Un excellent dessin de Cambon. Vraiment très bon à mon goût. Il est là.
Il y a un philosophe dont le nom m'échappe, penseur de la technique et de la viitesse, etc., qui a dit que la technique était en train de permettre aux individus seuls d'avoir une capacité d'intervention très (trop?) importante sur la société.
Il a oublié la caricature.
[ Critiquer les idées, ce n'est pas critiquer les individus. Tout le monde peut changer d'avis. ]
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Contre la bêtise, plus d'intelligence.
"Devant un ennemi supérieur en nombre, être plus fort que lui en calcul mental" (Pierre Dac, Opération tupeutla)
Vaste programme.
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James K. Galbraith aux "Carnets de l'économie" cette semaine.
Première partie ( Ah oui: c'est court!)
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Dans l'intérêt de la raison: Conférence de Henri Laborit
Un document indispensable: Conférence vidéo de Laborit à Hydro-Québec: le courant a passé Une petite heure avec un génie.
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Laborit
Le 21 décembre dernier, Henri Laborit aurait eu 100 ans. Il y a eu cette émission, écoutable en ligne, concernant ce grand homme. Et il y a ce site. Et sans aucun doute, les travaux du Doc' Laborit ont à voir avec l'état du monde, puisque ce sont des humains que le font, ce monde, et qu'ils le font en suivant leurs idées, idées produites exclusivement par leurs cerveaux. Etc.
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Internet, ça sert à tout!
Et oui, Internet sert à tout, à étaler sa colère, son humour, son ennui... Ce qui fait qu'on y trouve tout, son contraire et le reste.
Mais surtout, on peut n'y aller que pour y voir ce que l'on veut. Vous voulez ne lire que le point de vue qui colle avec le vôtre? Pas de problème! En cherchant, vous trouverez. Vous voulez trouver ceux qui ne pensent pas comme vous? Pareil: ça se trouve. Vous voulez des hystériques? On a. Vous voulez des lobotomisés de toutes obédiences? Il y a aussi. Plein.
Et vous trouvez des politicards ignorants pour expliquer qu'il faut contrôler le truc.
Evidemment, c'est une idée à la con. A ce compte-là, il faudrait fermer tous les bistrots, où se répètent aussi les pires conneries.
Et si vous saviez ce qu'il y a dans les LIVRES!!! Je ne comprend toujours pas pourquoi les livres ne sont pas interdits, depuis Mein Kampf (Et hop: un point Godwin).
Quand on ne sait pas quoi faire, on condamne le messager. Vieux truc indémodable.
>>> La Quadrature du Net | Internet & Libertés
>>> Antonio Casilli: Internet est-il vraiment le diable ? (Ajout du lien 20.1.2015) -
Soirée "De L’air pour france Inter !"
Ecouter ici les interventions lors de cette soirée "La dissidence, pas le silence !"...
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Ce n'est pas SI compliqué que ça...
Toute "situation sociale" peut être envisagée à partir de très nombreux angles. Vous ne pouvez *comprendre* une situation tout entière que comme une idée générale *naturellement* floue (sauf si vous appliquez le filtre d'une "idéologie" à votre observation. Et il est difficile de ne pas le faire, tant nous avons une tendance naturelle à penser le monde avant que de le vivre).
Dès que vous essayez de comprendre, de représenter cette "situation sociale," vous ne pouvez que tenter de "faire" un angle l'un après l'autre, au risque d'en oublier, d'en surévaluer... Lorsque vous en creusez un, vous passez *naturellement* à côté de tous les autres, ou alors il faut toujours tout se rappeler en parallèle en même temps, ce qui est impossible.
C'est là une caractéristique structurelle, "naturelle" de notre langage: une idée après l'autre.
S'ajoutent à cette limitation :
>>> Les "idéologies", qui font surévaluer/sousévaluer certains des angles
>>> Les spécialisations, en particulier scientifiques, qui font ressortir uniquement ce dont le spécialiste consulté est... le spécialiste! Prenons le cas, d'actualité, d'un acte dit terroriste. Vous pouvez ne demander son avis qu'à un policier ou un criminologue. Vous aurez un certain angle de vision de la chose. Vous pouvez demander son avis à un sociologue: un autre angle. A un géopoliticien: autre angle. A un psychologue, un psychanalyste, un habitué du bar d'en face. autant de points de vue, d'angles d'approche valables - celui du pilier de bar n'étant pas forcément plus stupide que celui les autres...
Voilà pour la compréhension. Il y a ensuite ce que l'on veut *faire* avec cette "situation sociale." Si l'on veut agir, il faut savoir que chacun des angles ne se traite pas de la même façon, avec des éléments temporels ou organisationnels différents. Ajouter quelques policiers en faction est plus facile à mettre en oeuvre que "l'éducation de la population" par exemple. A cette étape aussi peut s'imposer une "idéologie" qui va considérer que "pour résoudre tel problème, il ne peut y avoir que telle et telle solution".
Généralement, une telle approche "systémique" semble compliquée mais recèle des bases pratiques très efficaces. Et cela relativise les discours, en particulier médiatique et des réseaux "sociaux" qui simplifient/caricaturent la "réalité" (ce qui est à la fois *naturel* - surtout en 140 caractères - et orienté politiquement). Ce n'est pas tant que cette "réalité" soit complexe, mais plutôt que nous n'utilisons pas toujours de bons outils pour la comprendre/modifier... sans parler des paramètres pour lesquels nous n'avons aucun moyen d'intervention...
Il semble qu'on ne puisse que très difficilement se débarasser de toute "idéologie" (nos idées sur le monde, qui passent avant toute observation de la "réalité" de ce monde.) Dans l'intérêt de la raison, il me semble qu'il ne serait pas inutile d'essayer de réduire cet impact. Observer d'abord avec autant de neutralité que possible (l'objectivité n'existe probablement pas, mais on peut au moins essayer de s'en approcher) avant de juger.
Evidemment, toute idéologie absolutiste - qui simplifie par nature - est tellement plus simple: elle explique TOUT. C'est moins fatiguant. Un truc de feignasse, finalement. ;)
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Idées trop fixes
Pour certains, dont je suis, les idées ne sont que cela, des idées avec lesquelles on peut jouer, qu'on peut tortiller, ridiculiser, retenir, oublier...
Pour d'autres, certaines idées sont bien plus que des idées. Elles sont identifiées à des faits, des Vérités. C'est ce qu'on leur a enseigné. Elles sont persuadées, ces personnes, que critiquer les idées c'est critiquer leur personne, leur "être" même.
Les deux sont très difficilement concilliables, surtout lorsque ceux qui pensent détenir des Vérités ont une forte tendance à vouloir supprimer ceux qui pensent autre chose.
Et ce n'est pas du tout réservé aux religions.