Ce matin, à la suite des élections italiennes qui ont montré la défiance des votants pour la politique européenne de rigueur -- l'ex premier ministre non-élu Mario "Goldman Sachs" Monti a fait 10% -- nos chroniqueurs de partout (Guetta sur Inter, Couturier sur Culture, etc.) se lamentent sur la victoire du "populisme."
Grillo et Berlu on fait dans les 50% à eux deux.
Et ce sont des populistes! Rendez-vous compte: critiquer l'Euro, l'Europe et sa politique de "rigueur"!
Vraiment, ce peuple ne comprend rien. Il ne veut faire aucun effort!
Quand des centaines de mlilliards vont alimenter les banques, des dizaines de milliers de milliards sont au chaud dans les paradis fiscaux, il trouve scandaleux de ne plus avoir de système de Santé solidaire, démantelé au profit du privé, qui ne s'nitéresse qu'aux malades rentables!
Il renâcle à l'idée qu'on détruise le système public d'Education! (remplaçons l'éducation par la compétence, c'est plus facile à caser dans une entreprise)
Avec tout ce qu'on fait pour ce populo, quand même: on lui donne un nouvel iBidule tous les 6 mois, il devrait être content!
Rassurons-nous.
Dès le lendemain de l'élection, la réalité a repris le pouvoir. Les marchés vont piloter la nouvelle organisation italienne, comme c'est leur fonction naturelle. Il suffit de constater la parfaite efficience du système dont, comme c'est amusant, les banques sont un élément central. La boucle est bouclée, rendez-vous, pour la prochaine élection: dans 5 ans, et pour la prochaîne cotation... MAINTENANT!