Il me semble qu'il faut envisager la question djihadiste de la même façon que l'on devrait envisager toute question : de manière "systémique".
Tout événement, surtout politique a de multiples causes et produit de nombreuses conséquences qui elles-même le font changer/évoluer.
Il y a de la religion dans le djihadisme.
Il y a des rapports de pouvoir.
Il y a des questions psychologiques, voire parfois biologiques.
Il y a de l'Histoire.
Il y a des individus et des groupes ayant des objectifs variés, et qui ont intérêt à faire ressortir un aspect plutôt qu'un autre.
Il faut pouvoir tenir tous les bouts de la logique... comme pour tout événement.
Chaque aspect demande des compétences, des savoirs spécifiques qui doivent s'additionner et pas entrer en concurrence. C'est la Science moderne, qui se doit d'être la plus systémique possible: plus de savoirs pour mieux comprendre et mieux combattre si besoin.
Ce type d'approche n'est malheureusement pas très facile, ne fournit pas de réponse simple et rapide, et ne convient donc pas à la multitude de manipulateurs (et d'ignorants) qui "font" notre société à coup de slogans.
On peut indiquer à leur décharge que la structure même de notre langage (une idée à la fois, l'une après l'autre, renforçant implicitement le simplisme "une cause, une conséquence") n'aide pas à cette approche systémique.