Merci, l'informatique.
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Chimie "verte" contre chimie du pétrole ?
La distinction est assez "amusante."
Qu'y a-t-il de plus biologique que le pétrole ?
Le problème vient du fait que
1- Le pétrole est un composé naturel plutôt toxique,
2- Les déclinaisons qu'on fait à partir de ses molécules sont utiles mais aussi souvent toxiques: Tout composé, artificiel ou pas, a des caractéristiques utiles dans un certain contexte ET nuisible dans d'autres.
3- Les effets de ces molécules (artificielles ou pas) dans notre biosphère limitée sont possiblement en rapport avec les quantités répandues, possiblement industrielles. On meurt de trop boire d'eau, même de source garantie pure.
4- Ces effets sont aussi possibles même à des quantités infimes lorsqu'elles interviennent dans des processus "sensibles" comme la reproduction par exemple (le contexte !)...
L'origine, pétrole ou pas, n'a rien à y voir, et le "vert" de chimie "verte" ressemble plus à de la propagande dont le principal objectif est de défendre la filière techno-scientifique hyper-spécialisée qui s'est ainsi trouvée une esquive apparemment écolo-compatible.
Je ne dis pas que "ça ne sert à rien" ou que "c'est mauvais".
Je dis que les précautions à prendre sont exactement les mêmes, quelle que soit "la chimie".
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La faiblesse du spécialiste
La force du spécialiste, c'est de connaître sa spécialité.
La faiblesse du spécialiste, c'est de ne connaître que sa spécialité.
La spécialisation, c'est fixer son regard sur un détail... ce qui fait cesser de voir tout ce qui l'entoure.
C'est intéressant, on apprend des choses, mais il ne faut pas oublier qu'on laisse de côté un très grand nombre d'informations, surtout lorsqu'on veut ensuite influencer la réalité à partir de ce qui a été appris (et qui est valable, mais principalement dans le contexte "hors-sol" créé par la méthode scientifique).
Dans la "réalité" tout ce qu'on a omis d'observer pour "mieux" comprendre le détail dans un labo avec "toutes choses égales par ailleurs", tout cela est toujours là, dehors, là où le reste du troupeau s'agite.
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Les maladies "génétiques"
Le génome n'est ni une "boite noire" ni un coffre-fort. Nous héritons à notre naissance d'un morceau du génome de chacun de nos parents, reconstitué à la suite d'une opération biochimique plutôt délicate, la méiose, au cours de laquelle bien des choses peuvent advenir pour perturber le "coffre-fort" dès sa fabrication.
Le génome résulte très très probablement (!) de millénaires d'évolution, d'adaptations diverses... millénaires pendant lesquels aucun des produits artificiels - créés par les humains - n'ont existé. Cette évolution, ces adaptations se sont faites sans ces produits, qui pour beaucoup s'attaquent aujourd'hui à l'organisme, que ce soit lors de la méiose que tout au long de la vie des individus. Et contre ça, notre organisme a des réponses limitées, quoique peut-être plus puissantes que certains ne le voudraient (effets placebo/nocebo, etc.)
Vous pouvez déduire vous-même à partir de ces éléments la validité de l'expression "maladie génétique".Dès qu'il y a activité/réponse biologique (à un événement externe), il y a du génome quelque part, tout simplement pour que l'organisme soit organisé pour pouvoir répondre. La réponse à un événement non prévu ne peut qu'être moins bien adapté que lorsque l'événement est "connu" (plus ou moins "enregistré" dans le génome).
L'expression "maladie génétique" peut s'appliquer à un degré divers à toute maladie. Et quand on ne sait pas, on dit que c'est génétique. C'est pratique: ça rend le malade seul "responsable" de sa maladie : C'est votre génome qui ne va pas mon vieux !
Cette notion a d'autres usages:
- Elle donne l'impression d'avoir Une Cause bien précise. L'humain aime ça, les causes précises et simples. ça rassure. En "réalité", nous sommes la plupart du temps dans une (succession de)/(corrélation entre) causes&effets de type systémique qui ne paraît complexe que parce que nous ne nous sommes pas donnés les outils pour l'évaluer.
- Elle donne du travail aux généticiens sans coûter le leur aux chimistes qui peuvent continuer à produire des tas de composés tous plus utiles les uns que les autres.La critique raisonnée de la techno-science doit être proportionnelle à sa puissance.