Naomi Klein à propos de son bouquin «Tout peut changer», en redif sur RFI: Première partie. Et la deuxième.
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Naomi Klein à propos de son bouquin «Tout peut changer», en redif sur RFI: Première partie. Et la deuxième.
Une excellente émission, sur Radio Canada...
C'est intéressant. Sur décision des "instances" européennes - il y en a tellement qu'on ne sait pas qui décide finalement - le prix du lait à l'achat aux agriculteurs est désormais fixé par... le marché mondial.
Quel est donc l'intérêt d'avoir cette Europe économique, une union de pays, si ses décisions conduisent simplement à faire soumettre l'économie de la zone aux 4 vents des marchés mondiaux ? Pas besoin d'Europe, alors.
Un intérêt, quand même: c'est probablement la seule technocratie qui travaille à sa propre disparition: quand elle en aura terminé, toute la zone sera entièrement ouverte. Et ce sera le paradis sur Terre, évidemment, puisque le marché a toujours raison. Toujours. J'AI DIT TOUJOURS, RONDUDJU!
Encore le capitalisme.
De nombreux agriculteurs protestent activement: ils disent ne pas être payés suffisamment pour couvrir leurs frais par ceux qui leur achètent leurs productions.
Problème: nous sommes en régime capitaliste. Pas de favoritisme - du moins en théorie... Chacun sa merde comme on dit à la sortie de l'étable. Si tu ne gagnes plus assez de fric dans ton activité, il suffit d'en changer. Si on ne t'achète pas parce que t'es trop cher, baisse tes prix ou passe à autre chose.
Sauf que bien entendu, l'agriculture n'est pas une activité qui se plie aussi facilement au Saint Dogme du Dieu Marché.
Vous pouvez tout perdre suite à la moindre contrariété météorologique. Ce n'est pas prévu dans les Textes Saints, qui sont tous dans l'abstrait: j'achète - je vends - chacun pour soi et hop, débrouillez-vous avec ça.
Et "adaptez-vous" en cas de problème... sauf que les investissements très importants en agriculture (surtout industrielle) ne permettent pas aussi facilement de passer à autre chose. La théorie à la con ne colle pas à la réalité. D'ailleurs les "économistes" s'en foutent. Pas cons, ils mangent Bio. Ils ont les moyens. Défendre les intérêts des 1%, ça rapporte.
L'agriculture est une activité très particulière, qui ne peut pas être gérée comme la production de iBidule.
Nous avons tou(te)s besoin de manger une nourriture de bonne qualité.
La production est hasardeuse - et de plus en plus avec les changements climatiques.
Considérer l'agriculture comme une activité industrielle identique aux autres relève de la pure connerie (= idéologie). (Paf! T'as vu comme je t'ai balancé le truc! Non mais! ;)))
En passant, la FNSEA est une organisation patronale qui pense manifestement ainsi. Il faut dire que celui qui la dirige n'est pas agriculteur, mais justement un de ces intermédiaires... Ils ont tout compris en le choisissant. Mettre le renard à la tête du poulailler. Ouarf ouarf.
Quelle tristesse.
PARCE QU'ON NE JOUE PAS AVEC LA NOURRITURE.
Ce système économique a de tels inconvénients qu'il ne saurait perdurer (optimisme mesuré!).
Le principal peut-être de ces inconvénients est celui de la très mauvaise allocation des ressources.
Cela se voit à travers les "crises" perpétuelles, qui nous disent que ces ressources ne vont pas où il faudrait(*), mais où on suppose que cela va rapporter. (Incidemment, on constate ainsi que "la crise" fait partie intégrante du système, et qu'il n' y pas besoin de se demander si il y aura une nouvelle crise, mais juste quand elle va arriver...)
L'argent est à la fois Le moyen ET l'objectif à atteindre, à savoir l'accumulation de lui-même.
C'est tout simplement aberrant, et relève plus que probablement d'une pathologie mentale liée à la dominance induite, chez le sujet dit "riche," par la possession de cet indicateur de Pouvoir.
Ultime clou sur le cercueil, et pour paraphraser un célèbre dicton: tout le capital du monde ne fera pas pousser le moindre pied de maïs (bio mexicain ;)
(*) la définition de "ce qu'il faudrait" est difficile à établir, mais il n'est pas douteux à mon avis que ce n'est pas parce que quelque chose "va rapporter" que cette chose est "bonne pour la société en général". Les brevets sur le vivant vont sans aucun doute - et si on n'y met bon ordre - rapporter des fortunes, mais il ne sont absolument pas bons pour la civilisation, puisqu'ils placent sous le contrôle d'intérêts privés des éléments qui n'appartiennent à personne... et donc à tout le monde. On peut dire la même chose concernant les armes ou drogues diverses: leur commerce rapporte des fortunes, sans pour cela faire spécialement avancer la Civilisation Humaine...
Article 51. CONTRAINTE EXERCÉE SUR LE REPRÉSENTANT D'UN ETAT. L'expression du consentement d'un État à être lié par un traité qui a été obtenue par la contrainte exercée sur son représentant au moyen d'actes ou de menaces dirigés contre lui est dépourvue de tout effet juridique.
Article 52. CONTRAINTE EXERCÉE SUR UN ETAT PAR LA MENACE ou L'EMPLOI DE LA FORCE Est nul tout traité dont la conclusion a été obtenue par la menace ou l'emploi de la force en violation des principes de droit international incorporés dans la Charte des Nations Unies.”
>> Ici.
Bon film.
D'abord, la déclaration du sommet de la zone euro du 12 juillet 2015, annotée par Varoufakis en VF...
Et puis, un dessin.
C'est bien compris, oui!
« En Grèce, l’âge légal de départ en retraite est déjà de 65 ans et, selon les données de la Commission européenne elle-même, l’âge effectif moyen était de 64,4 ans en 2013. C’est certes un (tout petit) peu moins qu’en Allemagne (64,7 ans) mais c’est déjà un des âges les plus élevés de toute l’Union. »
>Source<