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  • Il fau(drai)t bien nommer les choses

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    C'est un truc qui se dit beaucoup.

    Mal nommer les choses, ce serait "ajouter aux malheurs du monde" ou un truc dans le genre.

    Bien nommer peut-être, mais dans quelle langue ?

    Le mot est un symbole qui pointe sur une réalité plus ou moins floue, complexe, voire une non-réalité.

    Le mot "dieu" par exemple. Y a-t-il une chose puisqu'il y a un mot ? Une personne qui croit en un dieu pensera qu'en l'employant, on "nomme bien les choses"...

    C'est un jeu de con.

    Il y a là une incompréhension des relations du langage et de la réalité. Le mot n'est pas la chose (sauf à la rigueur dans le dictionnaire où il est la chose définie... par d'autres mots, c'est-à-dire à l'intérieur de son propre ensemble. Circularité.)

    Le mot "pipe" ne fume pas.

    L'"objet pipe" n'est pas fait de mots.

    Les mots construisent une structure abstraite représentant la réalité, un peu comme ce que la photo d'un objet est à l'objet lui-même.

     

  • Pourquoi tout système politique est/devient totalitaire ?

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    Vaste question...
    Il y a deux aspect imbriqués me semble-t-il: d'une part les individus, d'autre part les "failles" de tout système.

    Les individus avides de pouvoir personnel sont attirés par tout système politique organisé.
    Cela peut être soit dès le départ - intégrer la hiérarchie politique pour en profiter, soit arriver par glissement, au fil du temps. On arrive avec de grandes et belles idées... et l'on s'habitue au pouvoir personnel au point de confondre son intérêt avec celui de la collectivité. Cela conduit à attribuer des défauts à un système politique dûs non pas au système lui-même mais à des actions relevant d'un égoïsme transformé en action politique.

    Tout système politique est par nature totalitaire. Il consiste en une structure logique, une "idéologie" censée à la fois décrire le fonctionnement de la société et définir comment l'améliorer. 
    Or cette structure logique est toujours une simplification, une caricature. Cela ne veut pas dire qu'elle soit fausse, mais qu'elle est partielle et parfois partiale. Toute idéologie est une création humaine. Elle porte en elle les limites de l'intelligence de ceux qui l'inventent et la pratiquent.

    A gros traits: Le communisme dénie l'individualisme (sauf lorsque cela arrange) et le capitalisme rejette le collectif (sauf lorsque ça arrange itou).
    Individualité et collectivité faisant tous deux partie de la société humaine, dénier l'un ou l'autre ne peut que produire des problèmes s'aggravant avec le temps (sans parler de la compétition entre les deux systèmes).
    Les deux systèmes n'ayant cessés de se combattre, cela a en partie conduit à l'échec du système communiste. 

    (Incidemment, on constate aujourd'hui l'échec des régimes de gauche en Amérique du Sud. Personne n'évoque trop les pressions autant économiques que de propagande imposées par les Etats-Unis sur des pays nettement plus faibles, sans parler d'autres pressions possibles, en particulier l'infiltration d'individus aux fins de sabotages politiques et économiques internes. Ces régimes n'auraient probablement pas mieux réussi sans ces attaques, le modèle étant bien trop partiel/partial, mais ça n'a pas aidé.)

    Toute idéologie politique devient totalitaire s'il n'y a pas prise en compte des Réalités de manière ouverte et intelligente. Et c'est un vaste programme.

  • Les dictatures ne règlent aucun problème

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    Macron a refilé la légion d'honneur à l'autocrate Égyptien al Sissi.

    L'un des arguments est qu'il faut un régime fort pour contrôler les islamistes.

    Mais des extrémistes barbares ne sont que l'expression d'autres problèmes sociaux, économiques, religieux...

    Croire qu'il suffit de mettre un couvercle policier sur ces problèmes pour les régler relève au mieux de la bêtise, au pire de la simple manipulation ordinaire. Le marketing politicard "as usual".

    On va voir s'il nous achète des avions, des tanks, du matériel de contrôle de sa population, y compris et surtout des démocrates. Bashar exploite bien les djihadistes pour se maintenir au pouvoir en Syrie (en plus de la torture systématique et de la destruction de son peuple), pourquoi pas lui ?

    Ne sommes-nous pas censés défendre les Principes de la Démocratie ?

    Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera à notre place.

    Ainsi, en résumé, cette "politique" honteuse

    - nuit à la démocratie,

    - montre une corruption de nos """élites""".

    Se coucher sur les principes de base qui fondent notre organisation politique pour quelques millions, cela porte un seul nom : la corruption. On ne règle aucun problème en le cachant sous un couvercle policier. Et ceci vaut pour TOUTES les idées d'extrême-droite, qui sont en soi un couvercle: où cacher derrière sa "couleur", sa "nation", sa "police"... Foutaises.

    Trump et le Pen ne résoudront aucun problème. Ils réapparaitront plus tard, et encore plus fort. (Remarquez comment les Révolutions Arabes ont éclaté... justement parce que les dictatures étaient devenues intolérables).

  • Le capitalisme détruira la démocratie

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    La démocratie, c'est la voix de la majorité, le capitalisme c'est l'argent de l'individu.

    L'argent achète les représentants de la majorité.

    Le capitalisme corrompt par définition.

  • Le violence n'est pas "des deux côtés"

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    Un journaleux vient de baver une nouvelle fois qu'entre policiers et manifestants, "la violence est des deux côtés".

    Regardons-y de plus près.

    La police. C'est un ensemble de personnes sous uniforme, ce qui implique une obéissance aux ordres de la hiérarchie.

    Les manifestants maintenant. 100.000 personnes protestent en paix pendant des heures. En fin de manif, une centaine casse des vitres.

    Comment peut-on sans se foutre de la gueule du monde confondre les deux ?

     

  • Différences et jugements sur les différences

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    Le problème n'est pas que les autres soient différents.

    Nous sommes toutes et tous plus ou moins différents les un.e.s des autres.

    Le problème advient lorsque nous jugeons cette différence, et que nous établissons des valeurs différentes entre êtres humains en fonction de ces différences.

    Cela peut être des caractéristiques physiques - couleur de peau, sexe, taille, couleur des yeux...

    Cela peut être des idées - religion, idées politiques...

    Le problème est moins la différence "en soi" que la valeur que nous lui donnons.

    Cette valeur elle-même est le produit d'influences psycho-sociales diverses.

    Nombreux sont les manipulateurs qui exploitent ces jugements de valeurs pour leur propre fin qui est la prise du pouvoir.

    Etc.

     

     

  • Les limites du "carpe diem"

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    C'est une philosophie attirante. Ne plus penser, juste vivre l'instant. C'est aussi une fuite, une manière de refuser d'utiliser ces "outils" que sont la mémoire et l'imagination, lesquelles ont pourtant leur intérêt.

    Le présent : "Profite de l'instant présent." C'est une philosophie mais surtout un état psycho-physiologique réel. Nous sommes conscient de cet instant, aussi unique dans le temps que dans l'espace. Le présent, tout le monde le vit au même moment, mais pas au même endroit. Passé et futur n'existent que par relation avec le présent. Les échos du passé, les plans sur le futur. Or les relations entre événements sont aussi importantes que les événements eux-mêmes.

    Le passé : Pourquoi nous priver de notre mémoire, qui de toute façon nous est "fournie" ?

    Le futur : pourquoi se priver de notre imagination qui elle aussi fait partie des capacités naturelles de notre système nerveux ?

    L'important est plutôt de ne pas se laisser contrôler par l'une ou l'autre de ces tentations simplistes.

    L'important est d'utiliser tous ces "outils" sans se blesser.

    Connaître les limites de la mémoire (elle ne change pas le passé, ce qui n'empêche pas d'en découvrir de nouveaux aspects à l'occasion...)

    Connaître les limites de l'imagination (elle peut partir en vrille)

    Connaître les limites du "carpe diem" : c'est un état sans savoir et sans imagination.

    Enfin, je dis ça...

    equilibre.jpg

     

  • Conditionnement psycho-social

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    Les idées que l'on se fait du monde et de la réalité nous sont données par la société dans laquelle on vit.

    Fondamentalement, il n'y a pas de différence entre le redneck texan évangélique, le pakistanais intégriste musulman, le député En marche, etc.

    Chacun.e est conditionné.e par son environnement. Certains pensent être plus libres que d'autres, certains se croient plus intelligents que d'autres, certains sont plus violents que d'autres dans la défense de "leurs" idées.

    J'entendais une personne interviewée sur une chaine de télé dire qu'on ne devait pas obliger les gens à se faire vacciner.

    Pourquoi pas... même si les virus se foutent bien de la démocratie et de la "liberté" individuelle.

    Ceci dit, toute société est une machine à "obliger" ses membres.

    Les différences sont dans le degré utilisé pour obliger... et dans les sujets obligatoires.

    Toutes les sociétés ne conditionnent pas exactement pour les mêmes objectifs, sauf pour celui du contrôle général des comportements.

    Le plus efficace est de faire en sorte que les obligations sociales deviennent des obligations individuelles, personnelles. L'auto-contrôle est le plus efficace et le moins consommateur d'énergie.

    Cet auto-contrôle est le résultat d'un conditionnement psycho-social.

  • Pas de profit sur la pandémie

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    Je soutiens à fond l'initiative européenne :

    Face au Covid19, tout le monde mérite protection

    >> Pas de profit sur la pandémie