Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Mots variés sur choses diverses - Page 38

  • Le mot et les choses : "Révolution"

    Pin it!

    Ce matin sur France Inter, on nous a présenté l'arrivée de la vidéo dans l'arbitrage du foot comme une Révolution.

    En Syrie, la Révolution, ce sont des milliers de gens - enfants compris - gazés, torturés, massacrés parce qu'ils veulent se débarrasser d'une dictature sanguinaire.

    Un seul mot, et des choses à l'évidence différentes, du plus futile au plus terrifiant.

    Des REALITES à des années lumière l'une de l'autre.

    Excusez du peu.

    On peut noter, dans nos démocraties molles, que l'idée de Révolution a été - et reste - l'objet de vives critiques par nos "intellectuels" et autres penseurs de Cour. La révolution, ce n'est pas bien. Les révolutionnaires sont des gens méchants, sanguinaires, etc.

    Observons en passant qu'en Syrie les sanguinaires sont le régime en place. Le Peuple Syrien s'est soulevé le jour où l'on a trouvé un gosse de 12 ans torturé et assassiné par la police du régime... Mais pour nos penseurs, c'est un  détail. Ils veulent juste éradiquer l'idée que l'on puisse changer le Pouvoir par des moyens "radicaux."

    Observons en passant que les Démocrates Révolutionnaires Syriens (majuscules obligatoires) voulaient absolument un mouvement pacifique, mais doivent aujourd'hui combattre pour leur vie. C'est le régime qui a généralisé la violence pour (tenter de) se sauver.

    Le fait que nos beaux parleurs appartiennent à la caste dirigeante de cette société - ou du moins à l'indispensable sous-caste des propagandistes officiels - peut conduire à se demander s'ils n'ont pas conscience d'être ceux qui risquent de devenir les "victimes" d'une telle Révolution, dont l'aspect sanguinaire est soigneusement répété.

    Le lavage des cerveaux par la publicité et les informations futiles répétées sans fin, et un certain confort vendu par la société techno-commerciale constituent un barrage apparemment très efficace aux velléités révolutionnaires, mais on ne sait jamais...

    et le vol des ressources par l'ultra-minorité des 1% commence à se faire très visible...
    et l'idéologie de la consommation sans fin ni raison montre aussi son délire auto-destructeur...

    Les mots n'ont pas de sens par eux-même.

    NOUS donnons des sens différents aux mots, souvent en fonction de l'idéologie dont nous voulons faire la promotion, ou simplement pour orienter une discussion.

    Donner au mot Révolution le sens de nouveauté techno-scientifique n'est pas neutre.

    Il est très utile de repérer ces variantes dans les définitions des mots.

    A ce propos, prochainement sur ce journal électronique si tout va bien, le mot Liberté.

    (Voir aussi mon pgES, ici.)

  • Sciences/religions

    Pin it!

    A propos du dernier bouquin de Yves Gingras : L'Impossible dialogue Sciences et religions un entretien aux Années lumière sur Radio Canada.

    Un mien commentaire envoyé à l'émission:

    Je viens d'entendre Mr Gingras, toujours intéressant, à propos de son livre.

    Il me semble que l'argument le plus basique et le plus simple, c'est que chaque religion contient LA vérité absolue et totale: vérité de la création du monde, de sa fin et de tout ce qu'il faut faire et penser entre les deux.

    Les religions sont par définition des idéologies totalitaires, plus ou moins contraintes à s'adapter dans un monde plus complexe... Et cette "complexification" est largement portée par l'approche scientifique, nécessairement critique.

    Par définition, on ne peut pas critiquer LA vérité.

    En plus de ce problème, une religion absolue donne un pouvoir absolu à ceux qui la représentent. C'est là l'aspect politique des choses... et aussi psychologique: Le plaisir qu'il y a à contrôler ses ouailles...

    Il ne faudrait toutefois pas minimiser les problèmes que pose à la science la nouvelle idéologie du temps, celle du Marché et du pognon qui permet certes la dissémination des idées les plus fumeuses au gré des lubies des milliardaires, mais aussi l'orientation de la science vers des disciplines réductionnistes rapidement rentables, au détriment d'autres disciplines aux approches systémiques. On le voit tout particulièrement en agriculture.

    Peut-être qu'un bouquin sur "l'argent et la science" ... ;)

     

     

  • De la chanson Grecque...

    Pin it!

    C'est intéressant les tonalités orientales dans beaucoup de ces chansons...

    Je ne comprends pas un mot, mais ce n'est pas grave ! ;)

  • Le Souchon

    Pin it!

    Vieux tube toujours bon

  • Il est difficile de trouver plus con...

    Pin it!

    ...enfin si, on peut toujours trouver plus con. Mais quand même. Voyons cette affiche pour le film "Coupable" :

    COUPABLE.jpg

    Je cite: "Sans le pêché, point de sexualité".

    C'est semble-t-il de Søren Kierkegaard, philosophe. Si vous voulez des détails, allez vous-même sur Wikipedia.

    Ce monsieur veut-il dire qu'il a fallu attendre au long des millénaires de l'histoire de la Terre l'invention du "pêché" par quelque allumé mystique pour que l'humanité trouve l'idée de se REPRODUIRE ?

    "Sans sexualité pas d'histoire" ? Ah bon. Puisqu'il le dit. Et en plus ça ne coûte pas grand chose, et vous fait reconnaitre comme "penseur" chez tous les philosophes filandreux. Ils sont légion.

    Comment peut-on écrire des conneries pareilles ?

    Kierkegaard. Je note. Je connaissais de nom, bien sûr. Je sais en tout cas que je ne perdrais pas de temps à le lire. D'autant que je ne suis pas très fort en Danois traduit.

     

  • Agriculture: quand la technologie aggrave les problèmes.

    Pin it!

    Citons cet article (vers la fin) : "M. Beulin [Président de la FNSEA] a assuré qu’il n’y a « aucune culture d’OGM actuellement en France » , sans pour autant les critiquer, affirmant que la réponse à la crise agricole « sera évidemment l’innovation » ; et de citer pêle-mêle les semences, les technologies du numérique et la robotisation pour faire de l’agriculture « un pôle d’excellence ».

    Avec cette phrase, il vient de condamner encore plus d'agriculteur à disparaître. Si les adhérents de base de la FNSEA n'étaient pas aussi aveuglés qu'ils le sont par le fantasme techno-industriel, ils ne seraient pas dans ce "syndicat". Or la techno-industrie travaille à leur disparition.

    Quand l'agriculture "biologique" fournit des aliments quand même un peu plus sains ET DES EMPLOIS, l'agro-industrie produit de la BOUFFE et des chômeurs.

    Le troupeau aveugle n'est pas bovin. Il est humain.

  • Ils entendent le chant du peuple...

    Pin it!

    Flashmob de protestation à l'occasion d'une réunion de négociation du TAFTA (TTIP)

     

  • Le monde de l'agriculture se divise en deux, Tuco...

    Pin it!

    On va prendre une analogie.

    Supposez qu'on vous dise que, puisqu'íls fabriquent tous les deux des chaussures, l'artisan chausseur dans sa boutique est la même chose que l'esclave pakistanais à l'usine, la seule différence valable étant le prix du "produit" fini.

    A l'évidence, la vie de l'un n'est pas du tout identique à la vie de l'autre.
    A l'évidence, les "produits" ne sont pas les mêmes.

    Mettre "les agriculteurs" dans le même sac, c'est un peu la même chose.

    Il y a les "bio" (mode d'agriculture qui a nourri l'humanité pendant des millénaires, avec certes des hauts et des bas, mais enfin nous sommes là...) qui seraient les artisans, soucieux de qualité et de travail bien fait.

    Et il y a les industriels, à la tâche, au rendement quelles qu'en soient les conditions/conséquences.
    A la différence de l'esclave qui fabrique NOS godasses, cet agriculteur-là peut se croire indépendant, "petit patron"... Evidemment, il n'en est rien puisqu'il est pris en étau entre ses financeurs, ses fournisseurs et ses acheteurs qui n'en ont jamais assez, eux non plus.

    Mais l'analogie avec ceux qui fabriquent nos chaussures s'arrête vite. On ne les mange pas.

    Or une nourriture de mauvaise qualité fait des Humains en mauvais état. Il faut être débile ou économiste libéral pour croire qu'il n'y a que le prix qui compte (et je ne parle pas des "foyers pauvres" qui n'ont pas les moyens de se payer une meilleure nourriture. Quoique parfois on préfère mettre le peu de fric qu'on a dans des conneries téléphoniques ou autres que dans le "vital").

    Pensez-y lorsqu'on vous parlera "des agriculteurs"...

    Et si l'un de ces esclaves "libres" vient pleurer, dites-lui qu'il y a plus d'une sortie à sa prison...