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réductionnisme

  • Cerveau et moteur

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    Une nouvelle fois dans une chronique scientifique nous ont été donnés des soi-disant savoirs scientifiques concernant le cerveau.

    Dès qu'on parle du cerveau et de son fonctionnement, il faut faire très attention.

    J'aime bien l'analogie avec le moteur.

    Par exemple, vous pouvez avoir le moteur le plus puissant du monde...

    ...sans roues, vous n'irez nulle part. Vous pouvez faire tourner votre moteur à fond (et donc détecter une activité) ça ne changera rien.

    ...avec des roues à plat, vous n'irez pas plus vite qu'avec un moteur ordinaire.

    ...s'il n'y a personne pour diriger la voiture, vous allez vous emplafonner le premier mur venu. Tout ça pour ça.

    ...S'il n'y a pas une destination (décidée à un autre niveau d'organisation) la voiture et son moteur iront n'importe où.

    Le cerveau est une superbe machine, mais sous influence d'un ensemble complexes de paramètres conditionnés par des relations avec son "environnement".

    Les neurobiologistes ont une tendance très marquée à abuser du réductionnisme (il réduisent leurs évaluations sur l'outil à l'outil lui-même) et de la spécialisation (tout ce qui est hors du cerveau est mineur, voire ignoré).

    Ils pourraient bien faire de la mauvaise science.

  • Intelligence

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    Ceci est une petite réflexion personnelle autour de la question de l'intelligence, qui est très médiatisée par l'entremise de l'industrie informatique.

    Disons que l'intelligence est faite de plusieurs composantes en interactions:

    - Il y a les "données", c'est-à-dire la "réalité", faite d'objets (humains, arbres, de l'eau...) et d'événements (quelque chose arrive),

    - Il y a les relations entre ces "données", dont l'existence est rarement accessible à notre système de perception ordinaire,

    - Il y a des symboles (mots, théories, équations, suppositions au doigt mouillé...) qui sont en général l'expression de ces relations "invisibles" entre les "objets". Ces symboles, produits d'une intelligence, peuvent devenir eux-même des "objets" à partir desquels on peut, à nos risques et périls, baser une réflexion.

    Je distingue arbitrairement 2 types d’intelligences, la (1) et la (2).

    L'intelligence(1) intervient au niveau de la compréhension, la détermination de ces relations. C'est principalement la science, qui tente de déterminer le "pourquoi" des choses, c'est-à-dire de déterminer des relations entre des objets/événements/symboles. (je laisse de côté les hypothèses religieuses parce qu’invérifiables, et dont la discussion relève de la perte de temps)

    Ce que découvre l'intelligence(1) est aussi (plus ou moins) valide au moment de la recherche. C'est du savoir passé, en général reconstitué de manière réduite dans des expérimentation en laboratoire (qui font perdre beaucoup d'interactions possibles, inconnues puisque le sujet étudié n'est pas non plus connu. On prétend retirer du champ de l'étude tout ce qui ne SEMBLE pas pertinent, mais comment peut-on vraiment déterminer cette pertinence, sinon par des a-priori plus ou moins arbitraires)...

    Mais cela ne s'arrête pas là, puisqu'après la compréhension il y a l'action, la modification de la réalité. Apparemment, les humains ne cessent pas de vouloir changer ("améliorer") les choses.

    L'intelligence(2) est la (capacité de) mise en oeuvre du savoir acquis pour atteindre un objectif différent de ce que serait la "réalité" des relations sans intervention extérieure.

    Cette intelligence(2) implique un objectif précis qui consiste en général à devoir résoudre "un "problème".

    L'intelligence(2) se base entièrement sur les savoirs acquis par l'intelligence(1), et donc déjà anciens. Si celle-ci s'est trompée, a fait quelques erreurs ou omis des paramètres importants, ces problèmes viendront compliquer la situation *réelle* finale en créant des effets "secondaires" indésirables (et souvent cumulatifs).

    Autre point important: les pré-conceptions plus ou moins conscientes de la recherche (intelligence(1)) vont conditionner la totalité du processus.

    A partir de la même masse de données (bigdata), des spécialistes différents vont extraire uniquement ce qui intéresse leur spécialité.

    Un exemple simple: Un médecin et un policier dans une manifestation, qui font preuve d'intelligence(2). Le policier va rechercher les armes et les actes violents, quand un médecin recherchera les gens blessés. Les données sont les mêmes mais les actions de chaque intelligence sont différentes, tout autant que les résultats.

    L'objectif qui pilote l'intelligence(1) conditionne à la fois la sélection basique des données tout autant que le résultat final (car tout est lié dans un continuum).

    L'intelligence(2) est conditionnée par les production de l'intelligence(1), tout comme la technique est conditionnée par la science.

    "L'intelligence artificielle" relèvera, lorsqu'elle sera un peu plus au point qu'aujourd'hui - et si on y parvient jamais - une intelligence de type (2). Elle utilise des algorithmes qui sont l'expression logique du savoir relationnel découvert par l'intelligence(1), algos eux-même susceptibles de contenir des erreurs, et donc par des humains.

    Cet ensemble de relations est soumis, comme le reste, à la complexité de la réalité qui ne cesse de changer à tous les niveaux (ne serait-ce que par les changements induits par la technique-intelligence(2)).

    Le savoir d'aujourd'hui sera possiblement obsolète demain.

    Si vous modifiez la "réalité" à partir de ce savoir, soyez prêts à revenir sur ces modifications, ou payez-en les conséquences.

  • Le marteau génétique

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    Quand la seule théorie que vous avez est la génétique, tous les problèmes viennent de l'ADN.

    (Variante: Quand CRISPR/Cas9 est votre seul outil, tous les problèmes ressemblent à de l'ADN)

     

    When the only theory you've got is genetics, all problems look DNA-Related.

     

    (Quand on a un marteau pour seul outil, tous les problèmes ressemblent à des clous)

  • Science: réductionnisme et spécialisation

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    Deux termes que les promoteurs de la science n'emploient que très rarement lorsqu'ils parlent de la science.

    Le trou dans la couche d'ozone a eu lieu parce que les chimistes qui ont développé les CFCs n'ont PAS pris en compte l'écosystème complet.

    Ils ont RÉDUIT leur domaine d'étude au plus simple, rapide, et moins coûteux. Et ils ont fait de l'argent avec leur truc... pour rembourser les recherches et faire un petit bénéfice...

    La réalité est toujours plus complexe, et cela devrait pousser à bien plus de MODESTIE que les thuriféraire de la science ne le voudraient, qui nous enfument avec les publications scientifiques qui établiraient une meilleure validité scientifique.

    La lecture par des pairs des articles ne résout pas les problèmes liés à la spécialisation.

    La réalité est transdisciplinaire, en interactions largement plus complexes qu'on ne le voudrait, et que ne peuvent comprendre chaque spécialité scientifique.

    Et on se retrouve avec des poisons dans notre nourriture, poisons qui pour les spécialistes de cultures sont des outils... mais pas pour la médecine.

    L'un ne parle pas à l'autre, et les bénéfices (à court terme) sont assurés pour tout le monde.

    Nous avons une (techno-)science qui correspond à nos capacités d'intelligence, très limitées.

    La modestie, c'est le mieux.
    Avec la transdisciplinarité.
    La patience.
    Et la lutte contre la corruption inhérente au système capitaliste, qui s'achète tout le monde, scientifiques compris. Bizness first.

    Il faut commencer à avoir une compréhension systémique des choses, sans quoi le trou dans la couche d'ozone ne sera qu'une amusette. La pollution est un produit d'une science réductionniste liée à un système commercial qui ne peut pas penser plus loin parce que c'est trop cher !

  • Pour une évaluation critique et raisonnable de la technoscience.

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    Version 1: 6.10.2018

    Màj: 28.11.2018

    Cet article, en modification (amélioration?) continuelle, se propose d'évaluer la technoscience et ses innovations de manière critique et raisonnée, et suggère quelques moyens pratiques de mieux maîtriser sa puissance. Rien que ça !...


    tsrs.jpgIl est assez facile de combattre les ennemis de la science que sont les religions et autres idéologies totalitaires avec leurs cadres de pensée simplistes et leurs Vérités absolues, définitives, indiscutables et invérifiables.

    Comme si le fait d'avoir des ennemis puissants exonérait de se poser des questions sur elle.

    C'est ce genre d'approche qui permet aux pires idéologies de perdurer. Le combat contre l'Ennemi extérieur (si possible héréditaire) évite d'avoir à se poser des questions sur les problèmes internes, dont les questions de pouvoirs et de limites de l'idéologie ou en l'espèce de la méthode.

    Il est me semble-t-il assez mal vu - voire même totalement ignoré - d'approcher la technoscience de manière rationnellement critique, du moins hors des cercles spécialisés. Il suffit d'observer la manière particulièrement déférente avec laquelle les médias traitent toute nouvelle info techno-scientifique : c'est systématiquement le paradis à venir et il n'est question que des aspects positifs (et généralement potentiels, si tout va bien...) de la chose, ce qui ressemble diantrement à de la propagande, incompatible avec tout esprit critique... scientifique, justement. Le troupeau, présumé inculte est prié de dire merci aux Puits de savoir, et ça ira.

    Lorsqu'il s'agit d'évoquer la responsabilité de la technoscience dans les problèmes que nous rencontrons comme les pollutions, le changement climatique et autres accidents divers, il n'y a plus grand monde. On croirait les polluants venir de nulle part. Pire encore, on trouve le moyen de rendre les victimes responsables de leur sort: c'est leur génétique qui ne convient pas, par exemple...

    La technoscience n'est pas parfaite, autant au niveau de la méthode que de la mise en oeuvre technique et toute la propagande du monde n'y fera rien.

    • Définissons d'abord nos termes

    "Réalité": ensemble d'éléments organisés à plusieurs niveaux, relations à l'intérieur des éléments, entre ces éléments et entre les niveaux, conditionnés par divers paramètres évoluant en fonction du Temps. La réalité est à la fois systèmes et changements.

    "Milieu": partie de la réalité indispensable à la survie biologique des espèces. On préfèrera ce terme à celui de "environnement" (nous mangeons, buvons, respirons cet "environnement").

    "Science": méthode d'acquisition de connaissances. Elle est à priori peu invasive, même s'il arrive parfois que la recherche de savoir ne soit pas du tout neutre pour l'entité étudiée.

    "Technique": mise en oeuvre de ces connaissance pour influer sur la réalité. Elle est très invasive par définition, et structurellement liée à la science.

    "Technoscience": système de relations étroites entre science et technique. Par exemple, on peut augmenter le savoir grace à l'utilisation de techniques elles mêmes conséquences d'un savoir antérieur.
    On remarquera que l'organisation même de la recherche imbrique science et techniques. On utilise la science afin de "résoudre un problème", et donc de trouver une technique.

    On va aborder maintenant les points principaux qui vont structurer l'approche critique.

    • Réductionnisme

    La méthode scientifique est réductionniste. Pour "simplifier" la recherche, on extrait l'objet d'étude de son Milieu. Ce faisant, on supprime des relations possiblement très importantes. Le "toutes choses égales par ailleurs" du laboratoire est très discutable dans un monde structurellement systémique (cf définition de "réalité"). Cette approche est liée aux limites de l'intelligence humaine qui ne sait pas traiter un trop grand nombre de paramètres.

    L'étude en laboratoire déconnecte l'objet analysé de son contexte, d'autant que les relations systémiques sont souvent invisibles.

    Le savoir acquis est donc partiel, et la technique qui découle de ce savoir ne peut qu'ignorer elle aussi ces relations omises dès le départ, augmentant les risques d'effets "secondaires" "imprévus"...

    • Spécialisation

    La techno-science est organisée par spécialisation, enfermant le Savoir dans des quasi-chapelles. Cette structure empêche de véritablement évaluer les effets d'un objet technique sur notre Milieu (qui n'est pas spécialisé), sauf à effectuer des évaluations transdisciplinaires poussées, et donc chères...

    La plus grande force du spécialiste: il connaît sa spécialité (du moins on l'espère).

    La plus grande faiblesse du spécialiste: il ne connaît QUE sa spécialité.

    • Contexte

    La technoscience ne peut échapper à sa propre "pente". L'exemple type est, en agriculture, le passage des produits chimiques aux modifications génétiques. Plutôt que d'envisager l'approche plus large de type écologique/systémique, on s'enfonce dans toujours plus de "réductionnisme moléculaire"...

    Elle ne peut non plus échapper à la société humaine, qui l'influence dans le choix des objets d'études et dans les applications. Il faut avoir, soit des débouchés rentables à court terme (les OGM par exemple, au service des bénéfices d'actionnaires, renforçant la pente naturelle réductionniste), soit des utilisations politiques précises (l'informatique, sous contrôle d'organisations publiques ou privées de plus en plus totalitaires). La technoscience ne peut pas être hors-sol, ne serait-ce que parce que 1- il faut des gens et de l'argent et 2- elle doit bien prendre en compte la réalité du monde à toutes les étapes.

    • Des humains, finalement

    Les scientifiques, techniciens et ingénieurs sont aussi des humains, avec les mêmes faiblesses et forces que tout le monde. Le fait toutefois de participer à une aventure rationnelle aussi puissante qu'est cette technoscience a parfois tendance à les rendre particulièrement arrogants.

    • Et donc...

    Il ne s'agit pas de dire que la technoscience, "c'est mal", bien entendu.
    Il s'agit d'avoir un cadre critique proportionné à la puissance de l'objet critiqué.

    Les CFC, molécules modestes et à usage très spécifique issues directement de cette Techno-Science Réductionniste Spécialisée (TSRS) ont failli détruire la couche d'ozone qui protège la vie sur cette planète. Par chance, d'autres scientifiques (non pas spécialistes de la réfrigération mais de la haute atmosphère) s'en sont rendu compte par hasard (Ils n'ont pas décidé de vérifier si la couche d'ozone était trouée. Ils l'ont simplement étudiée parce qu'ils avaient les outils techniques pour ça.)

    Parmi les milliers de molécules répandues aujourd'hui dans notre Milieu, il n'est pas douteux que certaines finiront par produire plus de dégâts que de bénéfices. On va observer particulièrement les neurotoxiques en agriculture, les nano-particules en vadrouille, les ADN bricolés, etc.

    La science est une belle chose, encore faut-il s'en servir (via la technique) à pas trop mauvais escient.
    A partir du moment où elle est mise en oeuvre pour modifier la réalité, cela nous concerne tou.te.s.
    Nous devenons les cobayes, mais des cobayes capables de réfléchir et de dire éventuellement NON... d'autant que c'est nous en tant que société qui finançons toute l'organisation, qu'elle soit Publique (par nos impôts) ou Privée (par nos achats).

    Ceci demande de l'éducation scientifique (connaître le plus grand nombre possible des micro-savoirs que la science spécialisée a accumulé sans cohérence particulière au long de l'histoire), de la conscience des limites de l'approche scientifique (réductionnisme/spécialisation/contexte) et des enjeux politiques/économiques (court terme) et écologiques (moyen/long terme).

    Les nécessités

    - Modestie des scientifiques (en particulier des mathématiciens et physiciens qui ont tendance à se croire les plus scientifiques de tous, alors que leur seul avantage est qu'ils travaillent me semble-t-il à des niveaux de complexités/interactions plus facilement formalisables que les autres) et des techniciens (en particulier des ingénieurs).

    - Transdisciplinarité des recherches.

    - Education ouverte et critique des populations aux évolutions (avancées et reculs) technoscientifiques, permettant une :

    - Evaluation / régulation des productions technoscientifiques (des "innovations") par des organismes Publics "transdisciplinaires citoyens" plutôt que dissémination irresponsable par le Marché (biais de rentabilité à court-terme)

    Vaste programme, d'autant qu'il se heurte à l'idéologie/méthode dite "capitaliste" qui pousse à un court-termisme rentable aussi puissant que corrupteur s'il n'est pas fortement régulé par des processus démocratiques.

     

    Lire aussi: Mollesse des sciences dures...

  • Approche critique de la techno-science

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    Lorsque vous êtes un spécialiste en neuro-quelquechose vous devenez instantanément une référence dans quasiment tous les domaines pour les journalistes en parrticulier, et le public en général.

    L'aveuglement populaire face aux limites de la techno-science (et en particulier face à l'hyper-spécialisation et au réductionnisme de la méthode) est total.

    La force d'un spécialiste, c'est qu'il connaît son domaine (du moins espérons-le).

    La faiblesse d'un spécialiste, c'est qu'il ne connaît rien d'autre hors de son domaine (ou en tout cas pas plus que n'importe qui de non spécialiste)

     

  • La "nature" n'est pas spécialisée

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    La science occidentale a un biais aussi fondamental que soigneusement esquivé par ses professionnels et ceux qui la promeuvent : le réductionnisme.

    Son expression peut-être la plus pure se voit avec le problème des CFC et de la couche d'ozone.

    Les chimistes "au sol" ont réalisé un progrès en créant les CFC.

    Les chimistes de la haute atmosphère, les mêmes chimistes avec le même savoir, ont observé la destruction de notre ozone protectrice... ce qui aurait des conséquences à des niveaux plus généraux que juste au niveau chimique (le biologique en particulier, tous les niveaux interagissent).

    Dans la même discipline, on peut être conduit à expérimenter des événements similaires (des réactions chimiques) mais aux conséquences apparemment contradictoires (la résolution scientifique à un certain niveau est en même temps la création d'un nouveau problème à un autre niveau).

    La contradiction n'est qu'apparente en effet. Le problème est dans l'hyper-spécialisation: on cherchait au sol à résoudre un problème, et on l'a fait, en extrayant de son milieu général ce problème, en développant une technique via des gaz spécifiques.

    Le biais réductionniste, inévitable de la méthode scientifique se voit aussi tous les jours avec les pesticides dans la chaîne alimentaire par exemple.

    Il se voit dans la médecine, avec l'approche génomique, ou la neurologique, chacune étant l'expression de ce réductionnisme, de ce coupage de la réalité en morceaux qui ignore/détruit des relations fondamentales et naturelles entre les objets dans une réalité systémique.

    Les méthodes supposées assurer une meilleure qualité à la production scientifiques, en particulier la validation par des pairs, ne résout pas grand chose.  Ces pairs font partie de la même spécialité (ceux d'autres spécialités ne comprendraient rien en raison d'un langage lui aussi spécialisé.) Ils ont le même biais: ils extraient leurs objets d'étude de la même manière, laissant de côté les "détails", les relations de ces objets avec le milieu, source de la création du "problème suivant"...

    La "santé" ce n'est pas (seulement) la médecine.

    L'agriculture, ce n'est pas (seulement) la génétique.

    L'intelligence, ce n'est pas (seulement) l'algorithme.

    etc.

    Chaque niveau a son utilité, mais n'est pas nécessairement le plus pertinent pour régler les problèmes du niveau systémique associé.

    La "nature" n'est pas spécialisée. Tout est lié d'une façon ou d'une autre. Ce pourrait même être la définition du terme "nature" : des systèmes en interactions constantes, de l'atome à la biosphère, sans oublier les artefacts produits par les populations, et tout cela au fil du temps, chaque nouvel élément venant interagir avec les autres.

    Un vaste bordel en quelque sorte.

    On peut limiter le risque par la conscience que devraient avoir les scientifiques eux-mêmes de cette limite de leur méthode (qui pourrait prendre la forme de la modestie) et, pratiquement, par l'utilisation intensive de la transdisciplinarité.

    Or tout cela coûte cher. "La science" dépend aussi de paramètres externes comme le financement et le retour sur investissement.

    Le réductionnisme, c'est rapide et ça rapporte rapidement.

    Les dégâts...
    et bien on verra plus tard (puisqu'on se garde de pointer la techno-science comme cause majeure des changements climatiques, ce qu'elle est pourtant via des conséquences "non prévues"... Non prévues puisqu'introuvables via l'approche réductionniste qui supprime les relations importantes qui en sont à l'origine !)

    Modestie.

    Transdisciplinarité.

    Techno-science sans conscience de ses limites (internes et externe) est ruine de l'humanité.